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Les origines du street art remontent à New York dans les années 1960, lorsque les graffitis sur les wagons du métro de la ville sont devenus populaires en tant que forme d’expression personnelle et d’affirmation au sein d’une communauté. Mais au même moment, d’importantes révoltes étudiantes avaient lieu à Paris, qui ont fini par déclencher une série de mouvements sociaux dans toute la France pour protester contre la société de consommation et l’autoritarisme, connus sous le nom de « mai 68 ».
Cet environnement a favorisé une impulsion artistique dans les rues, et le graffiti, au rouleau ou au pinceau, est devenu un outil de protestation. Dans les années 1990, avec l’essor des pochoirs et des bombes aérosols, le graffiti est devenu une vitrine pour les créations des artistes, qui se sont ensuite répandues dans le monde entier grâce aux réseaux sociaux. C’est là que se trouve Seth, l’un des artistes français les plus connus au niveau international pour ses œuvres colorées inspirées du monde des enfants.
Le « Globe Painter »
Julien Malland – le vrai nom de l’artiste – est né à Paris en 1972. Au milieu des années 1990, alors qu’il étudie à l’École nationale supérieure des arts décoratifs et travaille dans la publicité, il commence à s’exprimer sur les murs de la ville, notamment dans le 20e arrondissement, où il se fait connaître dans le milieu du graffiti pour ses incroyables personnages.
Ces voyages ont eu un impact profond sur son style, qui intègre des éléments d’autres cultures et sensibilise aux difficultés des communautés dans des contextes sociaux, politiques et géographiques différents. Par exemple, son projet récent « Cage Home » à Hong Kong représente métaphoriquement les conditions de vie des 200 000 personnes qui vivent dans un type de logement composé de lits superposés entourés de cages pour protéger les biens du locataire.
Peu après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il a peint une petite fille écrasant les chars de l’agresseur.
À Kibera, au Kenya, le plus grand bidonville d’Afrique de l’Est, il a photographié des enfants se rendant en classe dans des uniformes impeccables, des tenues qui soulignent l’idée que l’école est un lieu protégé qui permet d’échapper au déterminisme social.
Retour à l’enfance
Comme vous pouvez le constater, les enfants sont presque toujours les protagonistes des peintures de Seth, qui cherchent à ouvrir les portes du subconscient des gens – leurs rêves, leur innocence. Il les représente souvent avec des éléments naturels, entourés de livres et de crayons, en référence à leur imagination.
Ses œuvres se caractérisent également par leur interaction avec l’environnement, générant un sentiment de connexion entre les peintures et la réalité.
Avant de se lancer dans la réalisation d’un tableau, l’artiste français effectue des recherches approfondies et réalise des croquis dans un carnet. L’étape finale consiste à peindre sur le mur. Ses créations s’inspirent des films d’animation japonais, des bandes dessinées et de peintres tels que Klimt.
Tout au long de son histoire, le graffiti est passé du statut d’art clandestin à celui d’œuvre d’art ornant les murs des musées. Seth ne fait pas exception et ses œuvres ont été exposées dans le monde entier. Il a également partagé cette forme d’expression artistique à travers des livres et même des programmes télévisés.
Site officiel: https://seth.fr/