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Le printemps nous accompagne rapidement vers l’été.
Et nos pas nous portent sur les rues goudronnées, les places en fleurs et dans les rames de métro que la nature, désormais réveillée, pare de ses atours. C’est le temps des balades à l’extérieur et des longs apéritifs après le travail, grâce au temps clément et aux journées plus longues.
Après les explorations aventureuses de Daniel Frost et les ineffables paysages marins de Charlotte Curd, nous abordons la ville avec Anton Berezin. Comme son profil Instagram dénotait une bonne dose de personnalité et de créativité, nous étions curieux de voir comment il allait relever notre défi. Nous lui avons demandé de se laisser guider par les tonalités du Pantone Living Coral pour imaginer une ville inondée de printemps.
Les compositions graphiques d’Anton sont uniques. Il réussit à associer la solidité du béton et des immeubles à l’explosion de couleurs et de joie du printemps, dans un mélange à la fois fascinant et audacieux.
Êtes-vous prêts à plonger au cœur de sa métropole ?
UN PRINTEMPS EN « LIVING CORAL » : les créations graphiques d’Anton Berezin
Cette série d’illustrations évoque le printemps en ville. Je souhaitais montrer non seulement la métamorphose de la nature mais également la manière dont cette saison affecte le mode de vie des citadins.Dessiner un paysage urbain étroitement lié à l’environnement s’est avéré un véritable casse-tête ! Cette idée a donc constitué la base de ma première illustration : un Rubik’s Cube printanier. Il montre que la relation entre nature et architecture est loin d’être parfaite. Il existe de nombreuses combinaisons inattendues. Mais chacune d’entre elles séduit à sa manière. Même lorsqu’elle ressemble à un casse-tête non résolu.L’idée du calendrier est l’une des premières qui m’est venue. Le printemps a un effet incroyable sur notre rythme de vie. Après l’apathie de l’hiver, les gens se réjouissent de revoir le soleil. Ils trouvent l’inspiration dans de nouvelles idées. Le printemps, c’est des réunions et des plans à foison. Voilà ce que représente mon dessin.J’ai évoqué cette idée de meetings et de promenades dans l’image numéro 3, qui illustre le plaisir de “se déconnecter” à cette période : levez les yeux de vos appareils et profitez d’une vue ensoleillée sur le parc en bas de chez vous. Le temps est parfait pour se retrouver dans la vie réelle, pas dans le monde numérique. La couleur “Living Coral” (corail vivant) ressort sur ce fond aux teintes froides, son romantisme symbolisant des rendez-vous amoureux.Cette autre illustration représente le mouvement et le rythme urbain. Le printemps fait son retour à la vitesse d’un métro. Des couleurs claires viennent remplacer la pénombre. Et tel un projecteur, le soleil indique aux citadins leur voie vers l’avenir.Entamer le printemps au cœur de la ville, c’est surtout se réchauffer. J’ai voulu représenter les couleurs claires d’une aube printanière, qui habillent progressivement le paysage urbain d’une robe aux tons corail. Elles redonnent vie aux habitants, fatigués de ce temps gris et monotone. Mon but était de procurer à l’observateur un sentiment de chaleur. J’espère que j’y suis parvenu.
Qui est Anton Berezin et comment vit-il son travail ?
Anton est un jeune designer graphique qui se consacre à sa vocation professionnelle avec un fort enthousiasme et une curiosité insatiable. Un graphiste voyageur, prêt à explorer les mille et une facettes de la réalité pour nous en donner sa version très personnelle.
Nous lui avons demandé de nous parler de lui et de ses aspirations. Voici ce qu’il nous a raconté :
Bonjour,
Je m’appelle Anton Berezin, je viens de Russie et je suis graphiste-illustrateur. Aujourd’hui, je souhaite parler un peu de moi, de mon parcours de vie et de la manière dont il affecte mon travail.
J’ai beau déjà posséder un diplôme en graphisme, je continue d’acquérir de nombreuses compétences en design et en illustration. C’est incroyablement stimulant ! Je ne cesse de découvrir des choses qui m’étaient encore inconnues. Par ailleurs, les technologies se développent si vite qu’il y a toujours des nouveautés à essayer. C’est pourquoi j’ai choisi le domaine de l’art numérique. J’en suis un fan absolu.
Selon moi, la curiosité est une qualité importante chez les esprits créatifs. Un artiste doit se familiariser avec le monde avant de le représenter à travers ses œuvres.
Mon travail d’indépendant me permet de beaucoup voyager et de le voir de mes propres yeux. Contempler des crépuscules colorés dans différentes régions du monde, découvrir de formidables traditions culturelles dans divers pays, etc. Tout cela peut me donner des idées pour mes nouvelles œuvres.
Le processus créatif d’Anton Berezin
Pour Anton, l’inspiration commence par… une idée solide !
Nous lui avons demandé comment naît, se développe et se concrétise son processus créatif personnel. Voici ce qu’il nous a répondu :
D’ailleurs, mes projets s’articulent toujours autour de ces idées. Ma règle principale : “Un bon travail artistique se base sur une idée forte et une exécution de qualité.” Je pense qu’une illustration dépourvue d’idée, aussi belle soit-elle, n’est rien de plus qu’une décoration. Ce n’est pas de l’art. C’est pourquoi je débute tous mes projets par une séance de réflexion. Je ne sors aucune feuille de papier avant d’avoir trouvé une idée. Le plus souvent, je quitte mon bureau pour aller réfléchir autre part. Je cherche l’inspiration dans mon environnement, dans une lumière, des couleurs ou des compositions inhabituelles.La simplicité artistique ne me plaît pas. J’aime quand une œuvre moderne est réaliste et qu’elle oblige son créateur à raconter son histoire avec peu de détails. Choisir ces détails est d’ailleurs un processus méticuleux.
Personnellement, j’adore utiliser des métaphores. J’ai envie que les gens résolvent l’énigme qui se cache derrière chacune de mes créations. Car je sais que déchiffrer une énigme par soi-même procure un sentiment très agréable.
Lorsqu’une idée germe dans mon esprit, il arrive que je sache exactement comment la mettre en image, mais je dois parfois réaliser un million d’ébauches avant d’y parvenir. En revanche, je sais avec certitude lorsque mon travail est terminé : je suis satisfait lorsqu’il reflète mon idée d’origine. J’apprécie d’ailleurs particulièrement le moment où je contemple le résultat.