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En mars 2020, lorsque les gouvernements du monde entier ont décrété le confinement des foyers pour contenir la propagation d’un virus jusqu’alors inconnu, le SRAS-CoV-2, les rayons des supermarchés se sont vidés à la vitesse de l’éclair. Pour vous donner une idée, la vente de papier toilette, par exemple, a augmenté jusqu’à 700 %. L’achat panique n’était pas le seul changement dans nos habitudes de consommation. La sécurité et l’hygiène sont devenues le mot d’ordre, ce qui nous a amenés à tout acheter, dans la mesure du possible, dans des emballages plastiques ou individuels – malgré le fait qu’à ce jour, il n’y a toujours pas de preuve que le coronavirus se transmette par les emballages. Sans parler de la croissance sans précédent du commerce électronique.
La crise Covid-19 a, en somme, entraîné des changements globaux dans tous les secteurs, et l’emballage n’a pas échappé à cette tendance. Ce sont les aspects les plus pertinents :
1. Le développement durable en attente
Avant la pandémie, les articles réutilisables et l’économie circulaire avaient commencé à gagner du terrain dans le secteur de l’emballage. Cependant, le plastique est revenu sur le devant de la scène en raison de la valeur qu’il offre en matière de sécurité et de protection. Il permet également de prolonger la durée de conservation des produits alimentaires et pharmaceutiques, ce qui s’est avéré extrêmement utile lorsqu’il a fallu stocker des ressources pendant les périodes de fermeture.
Cela signifie qu’à l’avenir, le défi le plus important pour l’industrie de l’emballage sera de trouver cet équilibre. Ils doivent développer de nouveaux matériaux alternatifs au plastique afin de réduire les coûts et l’impact sur l’environnement, sans pour autant réduire le niveau de sécurité, de qualité et de fonctionnalité disponible à ce jour.
2. Le commerce électronique est en plein essor
Le commerce électronique était déjà une tendance croissante avant la crise du coronavirus, mais les mesures imposées par les gouvernements du monde entier pour garder les gens à la maison l’ont fait monter en flèche (27 % en moyenne dans le monde, selon un rapport de la société d’études de marché eMarketer). En outre, de nombreux détaillants ont été contraints de fermer leurs magasins physiques, ce qui les a amenés à créer des sites web ou des canaux de distribution en ligne pour continuer à vendre leurs produits pour la toute première fois.
Le commerce électronique implique, d’une part, la nécessité de fabriquer des emballages appropriés pour éviter une augmentation des dommages aux produits. D’autre part, c’est une excellente occasion de promouvoir des actions de marketing qui prennent en compte l’emballage comme faisant partie de l’expérience d’achat, car les clients ne voient souvent pas le produit final avant de le recevoir.
3. L’emballage alimentaire réinventé
Ces derniers mois, nous avons également constaté une augmentation de la demande de produits alimentaires et de boissons en ligne, que ce soit par le biais d’achats au supermarché ou de livraisons de produits alimentaires. Cela s’est également traduit par un changement dans les préférences des consommateurs, qui recherchent des aliments faciles à préparer, tels que des aliments prêts à passer au four et des plats prêts à consommer ou à emporter.
On observe également une tendance à la “realfooding”, c’est-à-dire à des régimes qui évitent les aliments ultra-transformés et dans lesquels le produit lui-même devient la star du spectacle. D’où l’importance d’innover avec des matériaux intelligents qui peuvent subir des processus thermiques, mais aussi avec des emballages transparents qui permettent de voir le contenu.
4. Une plus grande variété de tailles et de formats
Avant la crise sanitaire, les consommateurs réclamaient déjà des emballages de taille réduite, adaptés aux nouvelles typologies et habitudes familiales, comme une plus grande consommation hors du foyer. En raison de la préoccupation croissante de ne pas partager les produits pour éviter une éventuelle contagion, les emballages à usage unique, qui étaient jusqu’à récemment considérés comme du gaspillage, ont désormais une valeur ajoutée.
Cette situation est survenue au moment même où de nombreux pays réglementaient, voire interdisaient purement et simplement, l’utilisation de plastiques à usage unique, tels que les sacs et les pailles. Ici aussi, l’industrie de l’emballage doit donc relever le défi de concevoir une plus grande variété de tailles et de formats adaptés aux nouvelles habitudes de consommation, mais doit également tenir compte de la durabilité.
En résumé, la pandémie de coronavirus a donné naissance à de nouvelles tendances en matière d’emballage et seules les entreprises qui sauront s’adapter à court terme seront en mesure de survivre à la crise, voire d’en sortir plus fortes.